144 - « Lire c’est vraiment simple quand c’est l’affaire de tous »

Actes de Lecture N°144 (Décembre 2018)

 « L’affaire de tous... »
Exceptionnellement le cent quarante-quatrième numéro des AL n’a pas la même fonction que les revues qui l’ont précédé. Il est consacré à la réédition d’un des premiers ouvrages de l’AFL épuisé depuis longtemps : Lire c’est vraiment simple... quand c’est l’affaire de tous ! Pourquoi ce choix ?

 « Où on voit que la santé ne s’acquiert pas chez le médecin »
Nous, les auteurs de ce livre, nous sommes aussi des professionnels de la lecture. Mais nous pensons, devant les mauvais résultats dont nous tentons de comprendre les raisons, que rien ne pourra changer tant que la lecture restera l’affaire des spécialistes, de l’école d’abord, des rééducateurs ensuite. Il faut déscolariser et démédicaliser l’enseignement de la lecture, et faire converger les forces pour que chacun se sente coresponsable des actions à travers lesquelles tous les enfants vont devenir lecteurs.

 « L’écrit, quelque chose qui parle à l’œil... Les mots transparents et les yeux fertiles »
Ainsi, quand la lecture parvient à être cet acte volontaire déterminé par des préoccupations et un savoir préalable, quand la lecture utilise toutes les ressources de la seule exploration visuelle dans un dialogue entre ce qui est devant et derrière les yeux, alors l’écrit devient un moyen de communication d’une efficacité remarquable.

 « Pour apprendre peut-on faire autre chose que ce qu’on veut apprendre à faire ? »
Y a-t-il apprentissage et apprentissage ? Quelles différences entre des apprentissages particuliers (skier, nager, conduire une voiture, bricoler, parler une langue vivante...) et le développement général de l’enfant dont ces apprentissages sont des aspects liés ?

 « Quelles questions ? Quels écrits ? Attention ! Lecture ! Quand tu auras six ans, tu iras à la grande école... et tu apprendras à lire »
Ainsi, si on se donne pour objectif de conjuguer les attitudes de la famille et de l’école, à tous les âges, il y a lieu d’espérer que tous les enfants atteindront une bonne maîtrise de la lecture et qu’ils sauront s’en servir pour communiquer, pour apprendre et pour rêver. Il restera à les aider à augmenter leurs performances techniques, en particulier la rapidité, pour qu’ils poursuivent leur apprentissage... et à développer sans cesse leur champ de connaissances et d’intérêts pour que la lecture devienne, à leurs yeux, un instrument précieux.

 « Si parents et enseignants parlaient de la même chose... Quelles aides ? »
Ce chapitre comprend deux parties : 1. Comment aider votre enfant ; 2. Comment aider vos élèves. II va de soi que la première partie décrit davantage ce qui se passe dans la famille, et la seconde ce qui se passe à l’école. Mais nous mettons notre espoir dans une connaissance réciproque qui rende possible le dialogue entre les co-éducateurs.

  « La maladie du contrôle et la nécessité de l’évaluation »
Il faut refuser de contrôler la lecture. Ce mot est moralement affreux et témoigne d’une méfiance coupable envers l’enfance. Mais il ne faut pas pour autant « laisser faire » en pensant que tout ira bien. Il faut discuter avec l’enfant de l’information dont il a besoin. Cette attitude conduit à lui ouvrir des voies fertiles et fait ressortir l’aspect grossier et néfaste des habitudes qui sont en usage aujourd’hui.

  « Mais alors la lecture c’est l’affaire de tous ! »
Dans ce chapitre, nous examinerons à quelles conditions l’environnement peut développer les relations bénéfiques du jeune lecteur avec l’écrit. Nous donnerons ici au mot environnement son sens le plus général : ce qui entoure. C’est pourquoi nous examinerons successivement trois lieux : la famille, l’école, la cité, et nous garderons présent à l’esprit le fait que l’enfant circule d’un lieu à l’autre.

  « Où l’apprenti lecteur se révèle sous son véritable visage d’être social »
Sans votre aide, vos enfants ne pourront tirer le meilleur profit de leur scolarité : à elle seule, l’école ne peut faire face à une tâche qui lui est fixée sans considération des réalités sociales. Seule, elle est contrainte à pratiquer la ségrégation sociale et la sélection précoce que vous subissez et que vous condamnez.

  « Encore des questions »
Parvenu au terme de cet ouvrage, vous éprouvez sûrement le sentiment que nous avons été incomplets ; des interrogations subsistent... C’est pourquoi nous vous présentons une série de questions posées dans leur formulation habituelle. Chacune d’elle sera accompagnée d’un bref commentaire destiné à l’éclairer, à en délimiter les contours. Il ne s’agira pas, à proprement parler, de réponses mais d’indications.

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